Les Feuilles Blanches de Marie-Christine Tayah

Marie-Christine Tayah

Doctorante en études théâtrales et chargée de cours Université d'Avignon France, elle est également l’autrice d’une pièce de théâtre Actes manqués (2015) et est aussi chroniqueuse pour Ici Beyrouth.

En 2021, grâce à son texte touchant Vagabonder...au-delà du masque (à lire ici), elle a été lauréate du Prix du Rallye de l’écriture organisé dans le cadre des Nuits de la lecture du Centre National du Livre, à Avignon.

Elle est également chroniqueuse pour le média francophone Ici Beyrouth : ses articles sont ici !

En 2017, elle fonde le magazine Feuilles Blanches et nous en parle dans cette interview.

 

Quel est le concept de Feuilles Blanches ?

C’est une plateforme en ligne, interactive et ouverte aux artistes Libanais et francophones. Il valorise la diversité culturelle et met en relief les 7 Arts : cinéma, scène, littérature, musique, sculpture, architecture et arts visuels. Il comprend des interviews, présente des profils d’artistes, des ressentis émanant de créations artistiques, ou encore, est alimenté par des inspirations artistiques du passé ou du présent.

Je ne voulais pas créer pour créer et je vois Feuilles Blanches comme une extension de soi, un témoignage de vie.

« Je souhaitais raviver la mémoire de ce qui a été créé, dans la beauté et l’authenticité de l’art. »
— MCT

Quand as-tu entamé ce projet ?

EN 2011, j’ai écrit un livre appelé Feuilles Blanches, car il contenait des espaces blancs. Le blanc est le mariage de toutes les couleurs et les espaces blancs sont aussi aux couleurs des émotions. Créer des émotions dans cet espace blanc. Donner place aux non-dits. Offrir à l’autre un espace de réponse. Les silences et les non-dits signifient quelque chose. En Chine, le blanc symbolise le deuil et donc, l’ouverture de l’après.

Ce livre m’a inspiré le titre du magazine par la suite. Il y a d’abord eu une page Facebook créér en 2012 que je garnissais de textes nourris de la vie autour de moi. C’est en 2017 que j’ai eu envie d’offrir à cet espace une autre forme et que le site culturel est né.

Ayant longtemps travaillé pour des revues et magazines, j’ai découvert la passion des interviews, que je perçois comme un outil permettant d’aller vers l’autre et de le connaître. C’est le plus important pour moi.

Je crois que toute la recherche de l’Humain, à travers les Arts, existe en chacun de nous. L’idéal est de rencontrer cet Humain au plus profond de nous-mêmes.

« Je suis convaincue que connaître les artistes permet d’aller au plus profond de l’Humain. »
— MCT

As-tu déjà songé à faire de ces réflexions un ouvrage ?

Pourquoi pas réaliser des portraits de ces Humains que j’ai rencontrés… Mais j’aimerais que cela soit une évidence, j’attends, je crois en cette évidence.

Existe t-il un portrait t’aurait plus marquée ?

Question très difficile. Chaque portrait est quelque chose de très précieux. Plusieurs m’ont bouleversée, si ce n’est chaque rencontre ! Tous sont très riches d’émotions… d’histoires refoulées.

Surtout en ce moment. On gagnerait tous à faire un pas vers l’autre, apprendre à la connaître. Dépasser nos croyances idéologiques, territoriales, d’appartenance. Nous sommes tous Humains et l’incompréhension de l’autre cause bien trop de dégâts… Cette violence du monde va à l’encontre de ce qu’il y a de plus humain en nous. Nous nous faisons violence, en faisant violence au monde.

 

Dans ce magazine interactif, Feuilles Blanches, Marie-Christine Tayah nous propose par exemple un portrait de la peintre Joanna Raad …

“ Il était une fois à Beyrouth Ouest ”

elle nous présente l’exposition de Hala Wardé, Hala Wardé, architecte et curatrice du Pavillon Libanais …

Exposition

“ A roof for silence ”

ou encore nous parle du cinéma de Jean-Bernard Marlin à l’occasion, à Beyrouth, de la 57ème semaine de la Critique Cannes 2018 au Cinéma Metropolis.

“ Shéhérazade “

Vous trouverez de nombreux trésors artistiques et même un Blog riche d’articles et d’archives.

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